Réduire l’empreinte carbone de vos impressions avec des solutions responsables

8 avril 2025 Réduire l'empreinte carbone de vos impressions

Avez-vous déjà réfléchi à la véritable empreinte carbone laissée derrière chaque page imprimée, que ce soit au bureau ou à la maison ?
Du choix du papier à la consommation d’électricité, en passant par les cartouches d’encre et la gestion du matériel, l’impression a un impact bien plus important sur l’environnement qu’on ne l’imagine souvent.
Mais bonne nouvelle : réduire cette empreinte est à la portée de tous, et chaque geste compte.
Dans cet article, découvrez comment repenser vos habitudes d’impression pour allier efficacité, économies et responsabilité écologique.
Vous repartirez avec des solutions concrètes, des outils pratiques et des conseils applicables dès aujourd’hui pour transformer durablement votre empreinte carbone liée à l’impression.

Comprendre l’impact écologique de l’impression

L’impression, qu’elle soit professionnelle ou domestique, génère une empreinte carbone non négligeable, découlant de plusieurs sources majeures. Le papier constitue souvent le poste le plus lourd : sa fabrication implique une exploitation intensive des ressources naturelles, de la déforestation, une forte consommation d’eau et d’énergie. Par exemple, produire une tonne de papier vierge émet en moyenne 1,46 tonne de CO₂ et nécessite près de 17 arbres.

L’énergie consommée par les équipements d’impression, qu’il s’agisse d’imprimantes laser, jet d’encre ou thermique, joue également un rôle clé. En entreprise, les périphériques d’impression peuvent représenter jusqu’à 10 % de la facture électrique selon l’ADEME. Les consommables notamment les encres (souvent à base de dérivés du pétrole, de pigments, d’huiles minérales) et les cartouches — ajoutent à ce bilan en générant des déchets difficiles à recycler, et en libérant des composés organiques volatils (COV) dans l’environnement.

Le choix de la technologie d’impression influence l’impact environnemental :

  • Les imprimantes laser, bien que puissantes pour les gros volumes, consomment davantage d’énergie à l’usage en raison de la phase de chauffe du toner et d’une production élevée d’ozone.
  • Les imprimantes jet d’encre sont généralement moins énergivores mais utilisent des cartouches plus fréquentes, générant plus de déchets à volume équivalent.
  • La technologie thermique, dédiée à des usages spécifiques, pose d’autres enjeux liés à la composition chimique des papiers utilisés.

Selon une étude de l’ADEME, l’impression en entreprise est responsable de près de 2 % des émissions de gaz à effet de serre du secteur tertiaire en France. Chez les particuliers, l’impression représente jusqu’à 30 kg équivalent CO₂ par an pour un foyer moyen.

Réduire l’empreinte carbone de l’impression constitue un enjeu majeur pour l’économie et la préservation de la planète. Toutes les organisations, petites ou grandes, sont amenées à revoir leurs pratiques pour limiter leur impact, tout en tenant compte de la qualité et de l’efficacité nécessaires à leurs besoins opérationnels.

Pour approfondir ces chiffres et vous informer sur les enjeux, consultez le rapport de l’ADEME sur l’impact environnemental de l’impression.

Choisir du papier recyclé ou certifié

Choisir du papier durable et gérer le papier avec sobriété

Le choix du papier est l’un des leviers les plus efficaces pour réduire son empreinte carbone dans les projets d’impression. Privilégier du papier recyclé certifié ou issu de forêts gérées durablement (labels FSC, PEFC) permet de diviser par deux, voire trois, les émissions liées à la production de papier. À titre d’exemple, un papier recyclé nécessite en moyenne 60 % d’énergie et 50 % d’eau en moins lors de sa fabrication par rapport au papier vierge. Cette réduction s’accompagne également d’un moindre besoin en ressources vierges et d’une baisse significative de la pression sur la biodiversité forestière.

Les labels sont des repères essentiels pour orienter ses choix :

  • FSC (Forest Stewardship Council) garantit une gestion responsable des forêts, respectant des critères environnementaux et sociaux très stricts.
  • PEFC (Programme for the Endorsement of Forest Certification) s’appuie sur des exigences de traçabilité et de préservation de la biodiversité.
  • L’écolabel européen atteste d’une réduction globale de l’impact environnemental sur l’ensemble du cycle de vie du papier.

Entre papier vierge et papier recyclé, la différence est marquée : en France, produire 5000 feuilles A4 de papier recyclé divise quasiment par deux les émissions de CO₂ comparé à la même quantité de papier vierge. Cela représente aussi une économie d’environ 50 000 litres d’eau sur l’ensemble du processus industriel.

Adopter une gestion sobre du papier dans vos pratiques quotidiennes renforce ces bénéfices :

  • Utilisez systématiquement l’impression recto-verso pour chacun de vos exemplaires ou documents, dès la mise en page.
  • Ajustez la pagination pour éviter les pages blanches et réduisez la taille des caractères sans compromettre la lisibilité.
  • Réutilisez les documents imprimés en brouillon dès que possible, par exemple pour les notes internes, avant leur recyclage définitif.

Pour aller plus loin dans la sélection de papiers responsables et la réduction de l’empreinte liée à l’impression, consultez le guide du papier responsable de l’ADEME.

En choisissant avec soin vos produits, vous inscrivez votre démarche dans une logique d’amélioration continue, bénéfique à la fois pour l’environnement et pour l’économie de votre entreprise.

Utiliser des encres et consommables éco-responsables

Les encres et consommables représentent un volet essentiel de l’empreinte environnementale générée par l’impression, souvent négligé au profit du papier. Pourtant, des alternatives écologiques existent pour réduire siginificativement l’impact carbone de chaque exemplaire imprimé.
Parmi ces solutions, on peut citer les encres végétales, fabriquées à base d’huiles issues de ressources renouvelables (comme le soja ou le lin) et enrichies en pigments naturels, qui permettent de limiter la dépendance au pétrole et de diminuer la pollution liée à l’extraction de composés chimiques.

Les encres à faibles émissions de composés organiques volatils (COV) jouent également un rôle clé dans l’amélioration de la qualité de l’air intérieur, un enjeu de santé pour les professionnels et entreprises, car elles libèrent beaucoup moins de substances toxiques lors de l’utilisation. Opter pour des toners responsables, moins énergivores à la fabrication et contenant davantage de matériaux recyclés, participe aussi à cette démarche.

Le recyclage des cartouches d’encre et toners est une étape non négligeable pour limiter l’exploitation de nouvelles ressources et favoriser l’économie circulaire. Il existe désormais plusieurs programmes nationaux et points de collecte en entreprise, comme le service « Cartouches Solidaires » ou les points de récupération en grandes surfaces et bureaux de poste, pour traiter convenablement ces déchets spécifiques.

Pour guider votre choix, recherchez des labels fiables : le Blauer Engel (Ange Bleu) allemand et le Nordic Swan garantissent que les imprimés et cartouches répondent à des critères stricts d’économie d’énergie, d’utilisation de matières premières renouvelables, de limitation des émissions de CO₂ et de performance environnementale.

Si vous souhaitez privilégier des encres écologiques ou opter pour des cartouches d’encre recyclées, vérifiez systématiquement leur composition et assurez-vous de leur conformité avec les recommandations des labels reconnus sur le marché. Cette sélection responsable est un véritable geste pour la préservation de la planète et le développement durable de votre activité.

Optimiser les équipements et adopter la dématérialisation

La technologie de l’imprimante influence fortement l’efficacité énergétique, la quantité d’émissions et votre stratégie globale d’économie de ressources. Par exemple, les imprimantes jet d’encre sont réputées pour leur faible consommation d’énergie en veille et leur moindre production de chaleur, tandis que les modèles laser restent avantageux en cas de gros volumes grâce à leur rapidité et robustesse, mais avec des pics de consommation électrique plus marqués au démarrage.

Pour réduire l’empreinte carbone de votre parc d’impression, privilégiez des équipements labellisés Energy Star ou EPEAT : ces certifications attestent de la performance énergétique et du moindre impact environnemental tout au long du cycle de vie de la machine.
Assurez-vous aussi d’effectuer une maintenance régulière : nettoyage des têtes, mise à jour logicielle, remplacement de pièces d’usure uniquement quand cela s’impose. Ces gestes prolongent la durée de vie des périphériques et permettent de retarder le renouvellement du matériel, ce qui limite la production de déchets électroniques tout en réalisant des économies sur le long terme.

La dématérialisation est aujourd’hui l’une des pistes majeures pour réduire drastiquement les émissions liées à l’impression. Adopter des solutions de dématérialisation, comme l’archivage numérique sécurisé, la gestion électronique des documents ou la mise en signature électronique, permet d’éviter des milliers d’impressions papier chaque année.
Des entreprises, comme un cabinet de conseil parisien ou une agence de communication nantaise, témoignent d’une baisse de plus de 70 % des impressions sur site après leur transition numérique, tout en constatant une amélioration de la traçabilité des fichiers et de la performance des équipes à distance.

N’oubliez pas que le choix du bon équipement couplé à la digitalisation des processus dessine aujourd’hui une réponse concrète aux enjeux environnementaux et économiques auxquels toute entreprise est confrontée. Adopter cette démarche, c’est allier innovation, préservation de la biodiversité et engagement pour une planète moins carbonée.

Auditer régulièrement votre parc d'impression

Auditer et évaluer les émissions carbone de vos impressions

Comprendre et réduire l’impact environnemental des impressions passe par la réalisation d’un audit dédié en premier lieu. Réaliser un audit d’impression consiste à analyser en détail chaque aspect de votre activité d’impression : quantité d’exemplaires, types d’imprimés, ressources utilisées, énergie consommée et émissions générées.

La première étape est de collecter des données fiables. Recensez les volumes d’impression par service ou utilisateur, les consommables utilisés (papiers, encres, cartouches), la fréquence de renouvellement des périphériques, ainsi que leurs performances énergétiques. Utilisez des outils de mesure ou des logiciels de suivi d’impression, qui peuvent générer des rapports précis sur la consommation et les émissions de CO₂ associées.

Lors du diagnostic, identifiez les points de contrôle clés :

  • Taux d’utilisation du mode recto-verso,
  • Grammage moyen du papier,
  • Taux de consommables éco-responsables,
  • Fréquence de maintenance des équipements.

Après ce diagnostic, il devient possible de mettre en œuvre des leviers rapides, comme le paramétrage par défaut des impressions en noir et blanc, la limitation des exemplaires et la réduction des impressions inutiles.

Publier un « bilan carbone impression » devient alors un véritable acte de transparence et de responsabilité sociétale, tout en engageant votre entreprise dans une démarche d’amélioration continue. Ce reporting permet de suivre l’évolution de votre empreinte année après année, de mesurer l’efficacité de vos stratégies de réduction et de communiquer vos résultats de manière claire auprès de vos parties prenantes.

Pour accompagner votre audit, vous pouvez télécharger un modèle de tableau type d’audit, facilitant la collecte et l’analyse des données fondamentales. Pour aller plus loin, le site de l’ADEME met à disposition un outil officiel pour calculer l’empreinte carbone de vos impressions, vous permettant d’obtenir une estimation réaliste et adaptée à votre volume d’activité.

Mettre en place une politique interne d’impression verte

Mettre en œuvre une politique impression écologique au sein de votre entreprise implique l’introduction d’objectifs clairs et d’indicateurs de performance adaptés à vos enjeux spécifiques. Cela peut passer par la fixation d’un quota mensuel d’impressions par collaborateurs, la réduction du grammage moyen du papier utilisé, ou encore le suivi des émissions liées aux imprimés.

Pour réussir cette démarche, identifiez des actions concrètes à inscrire dans votre charte interne. Paramétrez par défaut le mode recto-verso sur toutes vos imprimantes, limitez l’utilisation de la couleur, installez des systèmes de suivi et de quotas, et favorisez la dématérialisation des documents dès que possible.

La sensibilisation et l’implication des collaborateurs sont des leviers clés. Organisez régulièrement des sessions de formation sur les bons gestes à adopter, diffusez des communications internes pour rappeler les bonnes pratiques, et impliquez vos équipes dans l’élaboration et le respect de cette politique. L’intégration d’indicateurs de suivi dans les reportings internes permet de mesurer l’impact réel des efforts fournis et d’impliquer durablement chacun dans la préservation de l’environnement.

Pour faciliter la mise en œuvre, proposez une checklist ou un plan d’action téléchargeable regroupant les étapes prioritaires :

  • Réglages automatiques éco-responsables sur les périphériques,
  • Communication régulière sur les résultats,
  • Suivi des consommations d’énergie et de fournitures,
  • Incitations à la réutilisation et aux alternatives numériques.

Pour approfondir vos démarches, explorez notre dossier dédié à la politique impression écologique qui rassemble conseils pratiques, exemples concrets et ressources pour structurer une stratégie durable et performante adaptée à votre entreprise.

Recycler et renouveler les équipements obsolètes

Recycler et renouveler éco-responsablement les équipements

Lorsque vos imprimantes, scanners ou autres périphériques atteignent la fin de leur vie, leur gestion responsable devient primordiale pour limiter l’impact environnemental de votre entreprise.  Le recyclage efficace du matériel d’impression permet de récupérer des ressources précieuses comme les métaux et de limiter l’accumulation de déchets électroniques, une problématique croissante en Europe.

Pour cela, mieux vaut s’appuyer sur des filières agréées de collecte et de recyclage, comme les points de reprise partenaires des éco-organismes tels qu’Ecologic ou Envie. Vous trouverez des points de collecte pour le recyclage matériel impression auprès de votre fournisseur, des distributeurs spécialisés ou en mairie pour le matériel usagé ne pouvant plus être réparé.

Plutôt que de remplacer systématiquement les équipements, privilégiez un renouvellement raisonné : analysez si une simple mise à niveau, un changement d’accessoire (cartouche, tambour, bac) ou une réparation peut prolonger la durée de vie de l’appareil.  Un cycle de vie vertueux commence ainsi par l’achat d’un périphérique robuste, suivi d’une maintenance régulière et, en fin de parcours, d’un passage par une filière de recyclage adaptée.

À titre d’exemple, une imprimante conservée 7 ans grâce à des réparations évite la production de près de 20 kg de déchets électroniques et l’émission de plus de 50 kg CO₂ par rapport à un remplacement tous les 3 ans.  Adopter ces pratiques, c’est faire un véritable geste pour la préservation de la planète et pour la réduction des émissions liées à l’exploitation des ressources.

Mobiliser tous les acteurs pour une impression responsable

L’adoption d’une démarche d’impression responsable au bureau repose sur la mobilisation de tous les intervenants, du collaborateur à la direction en passant par les équipes IT et les graphistes.  Sensibiliser chacun à la sobriété est essentiel : cela peut passer par des challenges internes pour réduire les volumes, des jeux de rôles lors des formations ou la diffusion d’affiches informatives près des imprimantes.

Les graphistes ont un rôle clé dans l’optimisation des fichiers : en privilégiant des mises en page allégées, des polices économes en encre ou un grammage de papier adapté, ils contribuent directement à la diminution des impressions et à l’économie d’encre.  Les équipes IT, quant à elles, peuvent mettre en place des paramétrages par défaut (impression noir et blanc, recto-verso, quotas) et fournir régulièrement des indicateurs de suivi à l’ensemble de l’entreprise.

La communication responsable est également un levier important : afficher les résultats des économies réalisées ou la réduction de l’empreinte carbone au fil du temps encourage l’adhésion de tous.  Intégrer le télétravail et la dématérialisation dans la réflexion collective modifie également les habitudes : un collaborateur sensibilisé à la réduction des impressions, même à distance, poursuit ses bonnes pratiques grâce à des outils partagés ou des rappels réguliers.

Impliquer l’ensemble des acteurs, c’est garantir un changement durable et efficace, aligné avec les enjeux environnementaux contemporains et la stratégie globale de l’entreprise.

Conclusion

Réduire l’empreinte carbone de ses impressions n’est pas seulement une opportunité : c’est une nécessité face aux défis environnementaux actuels. En intervenant à chaque étape du choix du papier à la gestion des équipements, en passant par la sensibilisation des utilisateurs l’impact écologique des impressions peut être significativement réduit, que ce soit à domicile ou en milieu professionnel.

Adapter ses pratiques, auditer ses usages, privilégier les labels et s’engager dans la dématérialisation sont des leviers simples et accessibles. Chacun peut agir dès aujourd’hui pour inscrire l’impression dans une démarche responsable, tout en accompagnant son organisation vers plus de sobriété et d’efficacité. La transition vers l’impression verte commence par des gestes concrets et la volonté collective d’avancer : à vous de jouer !